INFOGRAPHIE - D'après l'institut de veille
sanitaire, une hausse de la mortalité de 17% a été relevée depuis le
début de l'année. Les personnes de plus de 65 ans sont particulièrement
concernées. L'épidémie de grippe a pesé dans cette augmentation.
L'épidémie de grippe a pesé dans cette augmentation www.pari-t.com |
Le
bulletin de l'Invs ne compile pas les causes de
ces décès mais l'épidémie de grippe a
probablement pesé dans cette augmentation. La maladie, qui a touché 2,5
millions de personnes, a entamé son reflux début février. Mais son activité
reste «forte» dans de nombreuses régions où le nombre de cas de syndromes
grippaux vus en consultation de médecine générale restait très élevé la semaine
dernière. C'est notamment le cas du Limousin (1.642 cas pour 100.000
habitants), de la région Midi-Pyrénées (938) et de la Champagne-Ardenne (936).
La grippe pourrait tuer entre
5000 et 7000 malades
Les personnes âgées sont extrêmement vulnérables. Contrairement aux
autres classes d'âge, le nombre d'hospitalisation continue à croitre. Dans son
dernier bilan, l'InVS précise que les plus de 65 ans représentent près de la
moitié (48%) des 970 cas graves de grippe admis en réanimation depuis le 1er
novembre dernier. 98 d'entre eux ont abouti à des décès. Les cas graves ont été
majoritairement infectés par des virus A(H3N2) qui touchent plus spécialement
les personnes âgées et les sujets à risque, contre lesquels le vaccin s'est
avéré peu efficace cet hiver.
D'après plusieurs experts, le nombre de morts attribuables à la grippe
sera beaucoup plus élevé. Dans le Parisien, le professeur François
Bricaire concourt avec l'estimation de l'urgentiste Patrice Pelloux, selon
laquelle grippe et surtout ses complications respiratoires et cardiaques
pourraient entraîner entre 5000 et 7000 morts, contre les 2000 à 3000
habituels. Cependant, si l'épidémie actuelle est forte, elle n'est pas
exceptionnelle. Des souches encore plus virulentes ont sévi dans les années
1990 ou au début des années 2000.
Source : Le Figaro.fr