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Le manque des médicaments antirétroviraux (ARV) dans la zone de santé de
Zongo (Equateur) inquiète les autorités de cette ville de l’extrême nord-ouest
de l’Équateur. Dans une déclaration faite jeudi 12 février à Radio Okapi, elles
indiquent que cette situation risque d’augmenter la vulnérabilité des malades
du Sida, estimés à environ deux cents personnes.
A en croire le médecin chef de zone, Paulin Lisimo, la rupture de stock
des antirétroviraux date de plusieurs mois à Zongo. Si ces personnes ne sont
pas sous ARV, il y a aussi risque d’augmenter la possibilité de contamination de la population
au Sida, ajoutent les mêmes sources.
Avec l’afflux des réfugiés centrafricains, des retournés congolais et
des éléments FARDC déployés dans la zone, la population a augmenté dans la zone
de santé de Zongo. Des personnes atteintes du Sida sont aussi comptées parmi
ces réfugiés et retournés, s’inquiète-t-il.
Grâce à des approvisionnements sporadiques, par la sous-coordination du
PNMLS/Gemena, ils arrivaient à assurer un traitement aux malades enregistrés
dans la ville, précisément les 96 patients parmi la population autochtone et 95
parmi les réfugiés centrafricains hébergés dans le camp de Mole.
Même l’ONG ADES, partenaire sanitaire du HCR qui venait en aide, est en
rupture de stock, s’inquiète Paulin Lisimo qui signale que depuis décembre
dernier, c’est la carence totale de ces molécules dans la ville.
Il est également difficile de connaitre la prévalence actuelle du VIH à
Zongo, étant donné que les intrants de dépistage manquent, même pour les femmes
enceintes, ajoute le Dr Lisimo.
Pour le maire de la ville, Michel Siazo, cette situation est plus
alarmante, faute des ARV. Sa ville compte 125 000 habitants. Ils cohabitent
avec de nombreux retournés congolais, dont on ne connait pas la sérologie, 6
000 réfugiés centrafricains disséminés en ville et plus de 16 000 autres dans
le camp Mole, situé à 30 kilomètres de Zongo.
Des sources médicales révèlent une prévalence de 16% du VIH à Bangui, la
capitale de la RCA, en face de Zongo.
Cette situation inquiète davantage les autorités administratives et
sanitaires de Zongo qui ont lancé un SOS aux autorités nationales et à la
communauté internationale afin d’envoyer rapidement des ARV dans cette ville.
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