Pari-T association d'auto support pour les personnes transgenres |
A peine 6% des personnes transgenres
victimes de violences verbales, psychiques ou sexuelles portent plainte, révèle
une étude de l'Université d'Anvers (UAntwerpen) présentée mercredi.
Indépendamment de cette étude, le gouvernement de la Fédération
Wallonie-Bruxelles a adopté en première lecture un avant-projet de décret
visant à renforcer la protection des personnes transgenres, annonce la ministre
de l'Égalité des chances, Isabelle Simonis.
Le texte, qui modifie le décret
anti-discrimination, a pour but de mieux protéger les personnes transgenres
"durant leur processus de transformation; depuis la prise de décision
jusqu'à l'opération de réassignation". Il prévoit aussi de protéger les
personnes qui défendent ou témoignent en faveur de transgenres contre des
mesures de rétorsion à leur égard. "À titre d'exemple, si une personne
transgenre en plein processus de transformation est harcelée sur son lieu de
travail et décide de porter plainte, les collègues qui la soutiennent seront
désormais mieux protégés contre d'éventuelles représailles de la part des
harceleurs ou de la hiérarchie", explique Mme Simonis. Elle rappelle aussi
que le plan anti-discrimination adopté par le gouvernement de la Fédération
Wallonie-Bruxelles en décembre dernier comprend 10 mesures spécifiques pour
lutter contre la transphobie. D'après une étude de l'Université d'Anvers, les
auteurs d'actes transphobes sont majoritairement des hommes d'Europe
occidentale âgés de plus de 20 ans.
Les chercheurs ont interrogé 260 personnes
dont l'identité de genre diffère du sexe de naissance. Ces personnes ont décrit
278 expériences de violence, analysées en détail. À peine 6% des victimes de
violence transphobe verbale, psychique ou sexuelle portent plainte.
Cette
proportion monte à 20% lorsqu'il s'agit de violence physique ou matérielle. Les
victimes se manifestent peu car elles minimalisent elles-mêmes les faits ou
doutent de l'efficacité de la police et de la justice. Les auteurs de l'étude
conseillent de durcir les peines pour les auteurs de violence transphobe, comme
en cas d'homophobie. (Belga)
Source : RTL Info
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