Une Américaine a porté plainte pour «violation de ses droits en tant que mère» après que son ado, qui a fui le domicile familial depuis plus d'un an, a entamé une transition avec l'aide des services sociaux.
C’est une invraisemblable procédure judiciaire qu’a lancée
Anmarie Calgaro. Cette habitante du Minnesota (centre nord des Etats-Unis) a
porté plainte contre sa propre fille, âgée de 17 ans, ainsi que contre les
collaborateurs d’une ONG active dans le domaine de la santé et les autorités
scolaires et politiques locales. Elle accuse ces derniers d’avoir aidé son
enfant à entamer un processus de réassignation sexuelle sans qu’elle ait été
consultée. Pour Calgaro, cette démarche «viole ses droits en tant que mère».
Elle continue de parler de son enfant au masculin. «Non seulement on m’a privée
de l’occasion d’aider mon fils à prendre de bonnes décision, mais je pense
qu’on l’a privé d’un bon défenseur: sa mère», a-t-elle déclaré lors d’une conférence
de presse, mercredi à Minneapolis.
Dans un long article consacré à cette affaire, NBC Out
relève que l’ado a fugué du domicile familial en 2015. La maman aurait attendu
six mois pour signaler la disparition, après quoi les deux parties auraient
signé un document où elles expliquaient ne plus vouloir entretenir de contacts
– ce qu’Anmarie Calgaro nie aujourd’hui. Entre-temps, la lycéenne a entamé un
traitement hormonal et les démarches de changement d’état-civil. Elle fêtera
ses 18 ans en juillet.
Objectif caché
Anmarie Calgaro n’est pas seule dans cette étrange croisade.
Elle bénéficie du soutien d’un cabinet d’avocats spécialisé dans les causes
anti-avortement. Selon NBC Out, cette procédure judiciaire a un but caché:
remettre en cause la loi du Minnesota qui permet aux jeunes en rupture avec
leur famille d’avoir accès à des soins médicaux sans l’accord de leurs parents.
En l’occurrence, c’est l’accès des mineures à l’interruption volontaire de
grossesse qui semble en ligne de mire.
En 2016, les autorités scolaires du Minnesota ont introduit
dans un questionnaire distribué aux lycéens une question sur l’identité de
genre. Pas moins de 6580 jeunes de 14 à 18 ans se sont définis comme trans ou
«gender non-conforming», soit 2,5% des effectifs.
Source : 360 Le magazine LGTB Suisse
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