Paris
Une Marche des fiertés festive et de combat
Des dizaines de milliers de personnes, jeunes pour la plupart, ont défilé samedi après-midi à Paris dans le cadre de la Marche annuelle des fiertés, pour "s'amuser" et "continuer le combat".Marche des fiertés festive et de combat Paris 2018 |
Le défilé est parti sous un soleil de plomb de la place de
la Concorde, pour rejoindre la place de la République, dans le centre de la
capitale, avec en vedette les couleurs de l'arc-en-ciel, symbole des LGBTI.
Cette manifestation rassemble chaque année jusqu'à 500.000
personnes.
"Vous n'avez pas le monopole de la famille",
"Fermez le Vatican, Guantanamo mental", "Ni la Terre ni les
femmes ne sont des conquêtes", "A genoux jamais plus !" : les
pancartes multipliaient les slogans, tandis que les chars remontaient la rue de
Rivoli.
"On est ici pour nous amuser, mais il ne faut pas
oublier la base : continuer à combattre pour nos droits", a déclaré à
l'AFP David, 20 ans, venu de Toulouse avec deux amis pour le défilé.
Il a déploré "l'homophobie banalisée" : les
insultes lancées dans la rue ou les dégradations commises sur les passages
piétons peints aux couleurs de l'arc-en-ciel, dans le quartier du Marais à
Paris, a-t-il cité.
Un drapeau arc-en-ciel, qui pavoisait l'Assemblée nationale
en l'honneur de la Marche des fiertés, a été déchiré en fin de soirée vendredi.
Un individu, se revendiquant "militant d'extrême droite et
anti-LGBT", a été rapidement arrêté par la garde républicaine, a indiqué
la présidence de l'Assemblée.
Beaucoup de participants au défilé arboraient ces couleurs :
petit drapeau accroché à un sac, dessin sur les joues, couronnes de fleurs,
bretelles, jupe de tulle ou vaste morceau d'étoffe dans laquelle les
manifestants étaient drapés.
Quatre jeunes filles de 15 ans étaient venues, pour la
première fois, afin de soutenir "une cause qui nous tient à coeur", a
indiqué Audrey, qui a aussi déploré les inégalités au sein des homosexuels,
entre gays et lesbiennes par exemple. "On parle beaucoup moins des
femmes" homosexuelles, selon elle.
"Le mariage pour tous, c'était énorme, mais il faut
continuer", a déclaré la jeune fille, qui a regretté des réflexions
homophobes entendues chez les jeunes de son âge, "même sous la forme de
'plaisanteries'".
Un certain nombre de responsables politiques ont pris place
dans le cortège, dont plusieurs membres du gouvernement. Aux côtés de Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée
de l’Égalité entre femmes et hommes, on a pu voir Christophe Castaner, secrétaire
d’Etat chargé des relations avec le Parlement, Mounir Majoubi, secrétaire
d’Etat chargé du Numérique ou encore Benjamin Griveaux, porte-parole du
Gouvernement.
Source : E-llico.com
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