Voilà qu’enfin s’ouvre l’ère du traitement de l’hépatite C sans interféron.
Attendu par de nombreuses personnes vivant avec le VHC, le sofosbuvir (Sovaldi)
a obtenu son autorisation européenne de mise sur le marché (AMM) le 17 janvier.
Quel est le contenu de cette AMM ? Quand le médicament sera-t-il effectivement
disponible ? Quels sont les schémas d’utilisation, leur durée, leur efficacité,
leurs effets indésirables ? Et quel sera le prix de ce nouveau médicament ?
Seronet vous dit tout.
Cette AMM fait
suite à une évaluation accélérée par l'Agence européenne des médicaments (EMA),
réservée aux nouveaux médicaments qui présentent un intérêt majeur en matière
de santé publique. Elle vaut pour les 28 pays de l’Union européenne.
Un agent anti-viral
direct
Le sofosbuvir est
un agent anti-viral direct (AVD), c’est-à-dire qu’il agit directement sur le
VHC, en bloquant une étape de son cycle de réplication. Plus précisément, il
inhibe une enzyme, la polymérase (techniquement, c’est un inhibiteur nucléotidique
de la polymérase du VHC). Il est commercialisé par la firme Gilead.
Sa posologie est
d’un comprimé (400 mg) par jour. Soit, beaucoup plus simple que les actuels
télaprévir (Incivo, 3 comprimés 2 fois par jour) et bocéprévir (Victrelis, 4
gélules 2 fois par jour)
Le sofosbuvir ne
s’utilise pas seul, mais en association avec d’autres médicaments anti-VHC.
Pour l’heure, il s’agit essentiellement de la ribavirine. A laquelle, mauvaise
nouvelle, il faut ajouter dans certains cas, de l’interféron. Assez rapidement
cependant, il devrait être possible de se passer de la ribavirine et (surtout)
de l’interféron, en combinant le sofosbuvir avec un autre AVD : le siméprévir,
le daclatasvir (qui sont en cours d’évaluation par les autorités de santé) ou le
lédispavir (que le laboratoire va soumettre aux autorités dans les prochaines
semaines).
Efficace contre
tous les génotypes
L’utilisation du
sofosbuvir a été étudiée pour les génotypes de 1 à 6. L’efficacité du
sofosbuvir a été établie pour les génotypes 1 (personnes naïves de traitement
uniquement), 2, 3 et 4, y compris les personnes en attente d’une greffe de foie
ainsi que celles co-infectées par le VIH. Génotypes qui concernent la majorité
des personnes vivant avec le VHC. En revanche, les données cliniques sur les
génotypes 5 et 6 (plus rares) sont limitées.
Quels schémas
d’utilisation ?
Même si le
sofosbuvir suscite de nombreux - et légitimes - espoirs, il n’a rien de
magique. Le tableau ci-dessous résume les schémas d’utilisations recommandés
selon l’AMM. En fonction du génotype du VHC, la durée de traitement est de 3 ou
6 mois (précisément, 12 ou 24 semaines).
Or ce n’est que
pour le génotype 2 qu’un traitement de 3 mois sans interféron est possible.
Pour le génotype 3, on a le choix : soit 3 mois avec ribavirine et interféron,
soit 6 mois avec la ribavirine seule (l’efficacité est similaire). Pour les
autres (1, 4, 5, 6), un traitement de 3 mois n’est possible qu’en ajoutant
l’interféron. Si on est inéligible ou intolérant à l’interféron, un traitement
de 6 mois s’impose, mais il est moins efficace.
Ces schémas ne
sont pas différents qu’on soit co-infecté par le VIH ou non.
Lorsqu’il est
utilisé avant une greffe du foie, le traitement sofosbuvir + ribavirine se fait
jusqu’à la transplantation hépatique.
NB : dans le
tableau, le sigle HCC signifie hépatite C chronique.
L’arrivée de
nouveaux AVD permettra de concevoir de nouveaux schémas. Pour ne donner qu’un
exemple, 3 mois de siméprévir + sofosbuvir donnent plus de 90 % d’efficacité
pour le génotype 1 (sans qu’allonger la durée de traitement ou ajouter de la
ribavirine ne permettent d’améliorer ce résultat).
Pas de
résistances et une bonne tolérance (semble-t-il)
Le laboratoire
fabriquant indique qu’environ 3 000 personnes ont reçu du sofosbuvir dans des
essais de phase 2 et 3. Dans ces essais, il n’y a pas eu de résistances
observées, et le sofosbuvir a été bien toléré. Cela devra être vérifié dans la
vraie vie.
Dans le cadre des
essais avec bithérapie interféron + ribavirine, les effets relevés chez au
moins 10 % des personnes sont cohérents avec ceux qu’on connait avec la
bithérapie : fatigue, maux de tête, nausées, insomnies, vertiges, prurit
(démangeaisons sévères) et anémie (baisse des globules rouges).
Des retours
d’utilisation des hépatologues, il ressort que l’effet principal du sofosbuvir
est la fatigue, et que lorsqu’on l’utilise avec la ribavirine seule, l’anémie
est moins forte qu’avec l’interféron, et nécessite moins souvent une prise en
charge spécifique.
Peu
d’interactions
Un des points
forts du sofosbuvir est qu’il comporte peu d’interactions avec les médicaments
anti-VIH, ce qui va faciliter le traitement des personnes co-infectées. Selon
le résumé des caractéristiques du produit (RCP) inclus dans le protocole
temporaire d’utilisation, on sait que le sofosbuvir peut notamment s’utiliser
sans ajustements de dose avec : les médicaments immuno-suppresseurs
suivants : ciclosporine (avec précaution) et tacrolimus ;
la méthadone (traitement de substitution
aux opiacés) ;
les médicaments anti-VIH suivants :
efavirenz (Sustiva), emtricitabine et ténofovir (Truvada), rilpivirine
(Edurant, Eviplera), darunavir/ritonavir (Prezista/Norvir), raltégravir
(Isentress).
En revanche, il
ne doit pas être utilisé avec les produits à base de millepertuis, une plante
parfois utilisée dans le traitement de dépressions légères à modérées et de
troubles de l'humeur.
Quand sera-t-il
disponible ?
Depuis plusieurs
mois, Sovaldi est déjà disponible en ATU (autorisation temporaire
d’utilisation) pour des personnes ne disposant pas d’alternatives
thérapeutiques appropriées et répondant aux critères suivants: fibrose avancée ou cirrhose ; sur liste d’attente de greffe du foie ; après une greffe du foie mais avec une
récurrence du VHC agressive, et espérance de vie inférieure à 12 mois sans
traitement.
La disponibilité
du produit après l’AMM a fait l’objet d’un combat des associations à l’automne
2013. En effet, le projet de loi de financement de la sécurité sociale, tel que
préparé par le gouvernement, restreignait l’accès rapide aux médicaments
innovants ayant fait l’objet d’ATU. Au final, le texte adopté par le parlement
est plus souple.
Il prévoit que
dans les jours qui viennent, le produit sera accessible et remboursé pour
toutes les personnes entrant dans les critères de l’ATU. De plus, la Haute
autorité de santé (HAS) doit déterminer au plus tard un mois après l’AMM (d’ici
au 17 février 2014) quels groupes patients doivent bénéficier d’un accès
immédiat au médicament et de son remboursement. Trois conditions sont prévues
par la loi : 1- être sans ; 2- ou en échec, 3- ou avec contre-indication aux
alternatives thérapeutiques remboursées. L’avis sera publié sur le site de la
HAS et suffira pour donner accès au remboursement.
Pour les autres
personnes, il faudra attendre le circuit classique de fixation du prix, qui
devrait prendre environ 1 an.
Prix fous ou prix
raisonnables ?
Au niveau
mondial, le prix accordé aux Etats-Unis (84 000 dollars pour 12 semaines) fait
beaucoup parler. D’autant plus que le coût de production est très bas (certains
l’estiment entre 50 et 100 euros pour trois mois de traitement).
En France, le
coût qui prévaut actuellement est celui exigé par le laboratoire dans le cadre
de l’ATU. Soit 56 000 euros pour 12 semaines de traitement (666 euros par
comprimé). Sachant qu’il en faut 24 dans de fréquentes situations (112 000
euros) et jusqu’à 48 semaines en pré-transplantation (soit 224 000 euros). Des
sommes considérables, que Gilead justifie notamment par de potentielles
économies ultérieures en termes de suivi et de gestion des effets indésirables
(diminution du nombre de consultations, moindre recours aux injections d’EPO et
aux transfusions).
C’est ce prix qui
restera valable le temps que le prix de remboursement définitif soit négocié
avec le CEPS, le comité économique des produits de santé - où les patients ne
sont pas représentés, et n’ont pas aujourd’hui leur mot à dire ! Cela prend
généralement un an. Le laboratoire devra reverser aux pouvoirs publics la
différence entre le prix ATU et le prix de remboursement.
Il faut espérer
que Gilead sera plus raisonnable dans la négociation du prix final, faute de
quoi la question de la soutenabilité du traitement des personnes vivant avec le
VHC se posera avec une acuité particulière.
Car rien qu’en
France, 235 000 personnes vivent avec le VHC. Pour toutes les traiter, la
dépense liée au seul sofosbuvir sur une durée de 3 mois (dont on a dit qu’elle
sera le plus souvent insuffisante) serait (au tarif actuel) de plus de… 13
milliards d’euros !
En Europe, ce
sont 9 millions de personnes qui vivent avec le VHC. Et 150 millions à
l’échelle mondiale. Qu’en est-il de l’accès dans les pays à ressources limitées
ou pays à revenus intermédiaires (sans parler de pays européens confrontés aux
effets de la crise comme l’Espagne, le Portugal ou la Grèce ? La question reste
entière.
Pays : Europe
Sources : Seronet
Voilà qu’enfin s’ouvre l’ère du traitement de l’hépatite C sans interféron.
Attendu par de nombreuses personnes vivant avec le VHC, le sofosbuvir (Sovaldi)
a obtenu son autorisation européenne de mise sur le marché (AMM) le 17 janvier.
Quel est le contenu de cette AMM ? Quand le médicament sera-t-il effectivement
disponible ? Quels sont les schémas d’utilisation, leur durée, leur efficacité,
leurs effets indésirables ? Et quel sera le prix de ce nouveau médicament ?
Seronet vous dit tout.
Cette AMM fait
suite à une évaluation accélérée par l'Agence européenne des médicaments (EMA),
réservée aux nouveaux médicaments qui présentent un intérêt majeur en matière
de santé publique. Elle vaut pour les 28 pays de l’Union européenne.
Un agent anti-viral
direct
Le sofosbuvir est
un agent anti-viral direct (AVD), c’est-à-dire qu’il agit directement sur le
VHC, en bloquant une étape de son cycle de réplication. Plus précisément, il
inhibe une enzyme, la polymérase (techniquement, c’est un inhibiteur nucléotidique
de la polymérase du VHC). Il est commercialisé par la firme Gilead.
Sa posologie est
d’un comprimé (400 mg) par jour. Soit, beaucoup plus simple que les actuels
télaprévir (Incivo, 3 comprimés 2 fois par jour) et bocéprévir (Victrelis, 4
gélules 2 fois par jour)
Le sofosbuvir ne
s’utilise pas seul, mais en association avec d’autres médicaments anti-VHC.
Pour l’heure, il s’agit essentiellement de la ribavirine. A laquelle, mauvaise
nouvelle, il faut ajouter dans certains cas, de l’interféron. Assez rapidement
cependant, il devrait être possible de se passer de la ribavirine et (surtout)
de l’interféron, en combinant le sofosbuvir avec un autre AVD : le siméprévir,
le daclatasvir (qui sont en cours d’évaluation par les autorités de santé) ou le
lédispavir (que le laboratoire va soumettre aux autorités dans les prochaines
semaines).
Efficace contre
tous les génotypes
L’utilisation du
sofosbuvir a été étudiée pour les génotypes de 1 à 6. L’efficacité du
sofosbuvir a été établie pour les génotypes 1 (personnes naïves de traitement
uniquement), 2, 3 et 4, y compris les personnes en attente d’une greffe de foie
ainsi que celles co-infectées par le VIH. Génotypes qui concernent la majorité
des personnes vivant avec le VHC. En revanche, les données cliniques sur les
génotypes 5 et 6 (plus rares) sont limitées.
Quels schémas
d’utilisation ?
Même si le
sofosbuvir suscite de nombreux - et légitimes - espoirs, il n’a rien de
magique. Le tableau ci-dessous résume les schémas d’utilisations recommandés
selon l’AMM. En fonction du génotype du VHC, la durée de traitement est de 3 ou
6 mois (précisément, 12 ou 24 semaines).
Même si le sofosbuvir suscite de nombreux - et légitimes - espoirs, il n’a rien de magique. Le tableau ci-dessous résume les schémas d’utilisations recommandés selon l’AMM. En fonction du génotype du VHC, la durée de traitement est de 3 ou 6 mois (précisément, 12 ou 24 semaines).
Or ce n’est que
pour le génotype 2 qu’un traitement de 3 mois sans interféron est possible.
Pour le génotype 3, on a le choix : soit 3 mois avec ribavirine et interféron,
soit 6 mois avec la ribavirine seule (l’efficacité est similaire). Pour les
autres (1, 4, 5, 6), un traitement de 3 mois n’est possible qu’en ajoutant
l’interféron. Si on est inéligible ou intolérant à l’interféron, un traitement
de 6 mois s’impose, mais il est moins efficace.
Ces schémas ne
sont pas différents qu’on soit co-infecté par le VIH ou non.
Lorsqu’il est
utilisé avant une greffe du foie, le traitement sofosbuvir + ribavirine se fait
jusqu’à la transplantation hépatique.
NB : dans le
tableau, le sigle HCC signifie hépatite C chronique.
L’arrivée de
nouveaux AVD permettra de concevoir de nouveaux schémas. Pour ne donner qu’un
exemple, 3 mois de siméprévir + sofosbuvir donnent plus de 90 % d’efficacité
pour le génotype 1 (sans qu’allonger la durée de traitement ou ajouter de la
ribavirine ne permettent d’améliorer ce résultat).
Pas de
résistances et une bonne tolérance (semble-t-il)
Le laboratoire
fabriquant indique qu’environ 3 000 personnes ont reçu du sofosbuvir dans des
essais de phase 2 et 3. Dans ces essais, il n’y a pas eu de résistances
observées, et le sofosbuvir a été bien toléré. Cela devra être vérifié dans la
vraie vie.
Dans le cadre des
essais avec bithérapie interféron + ribavirine, les effets relevés chez au
moins 10 % des personnes sont cohérents avec ceux qu’on connait avec la
bithérapie : fatigue, maux de tête, nausées, insomnies, vertiges, prurit
(démangeaisons sévères) et anémie (baisse des globules rouges).
Des retours
d’utilisation des hépatologues, il ressort que l’effet principal du sofosbuvir
est la fatigue, et que lorsqu’on l’utilise avec la ribavirine seule, l’anémie
est moins forte qu’avec l’interféron, et nécessite moins souvent une prise en
charge spécifique.
Peu
d’interactions
Un des points
forts du sofosbuvir est qu’il comporte peu d’interactions avec les médicaments
anti-VIH, ce qui va faciliter le traitement des personnes co-infectées. Selon
le résumé des caractéristiques du produit (RCP) inclus dans le protocole
temporaire d’utilisation, on sait que le sofosbuvir peut notamment s’utiliser
sans ajustements de dose avec : les médicaments immuno-suppresseurs
suivants : ciclosporine (avec précaution) et tacrolimus ;
la méthadone (traitement de substitution
aux opiacés) ;
les médicaments anti-VIH suivants :
efavirenz (Sustiva), emtricitabine et ténofovir (Truvada), rilpivirine
(Edurant, Eviplera), darunavir/ritonavir (Prezista/Norvir), raltégravir
(Isentress).
En revanche, il
ne doit pas être utilisé avec les produits à base de millepertuis, une plante
parfois utilisée dans le traitement de dépressions légères à modérées et de
troubles de l'humeur.
Quand sera-t-il
disponible ?
Depuis plusieurs
mois, Sovaldi est déjà disponible en ATU (autorisation temporaire
d’utilisation) pour des personnes ne disposant pas d’alternatives
thérapeutiques appropriées et répondant aux critères suivants: fibrose avancée ou cirrhose ; sur liste d’attente de greffe du foie ; après une greffe du foie mais avec une
récurrence du VHC agressive, et espérance de vie inférieure à 12 mois sans
traitement.
La disponibilité
du produit après l’AMM a fait l’objet d’un combat des associations à l’automne
2013. En effet, le projet de loi de financement de la sécurité sociale, tel que
préparé par le gouvernement, restreignait l’accès rapide aux médicaments
innovants ayant fait l’objet d’ATU. Au final, le texte adopté par le parlement
est plus souple.
Il prévoit que
dans les jours qui viennent, le produit sera accessible et remboursé pour
toutes les personnes entrant dans les critères de l’ATU. De plus, la Haute
autorité de santé (HAS) doit déterminer au plus tard un mois après l’AMM (d’ici
au 17 février 2014) quels groupes patients doivent bénéficier d’un accès
immédiat au médicament et de son remboursement. Trois conditions sont prévues
par la loi : 1- être sans ; 2- ou en échec, 3- ou avec contre-indication aux
alternatives thérapeutiques remboursées. L’avis sera publié sur le site de la
HAS et suffira pour donner accès au remboursement.
Pour les autres
personnes, il faudra attendre le circuit classique de fixation du prix, qui
devrait prendre environ 1 an.
Prix fous ou prix
raisonnables ?
Au niveau
mondial, le prix accordé aux Etats-Unis (84 000 dollars pour 12 semaines) fait
beaucoup parler. D’autant plus que le coût de production est très bas (certains
l’estiment entre 50 et 100 euros pour trois mois de traitement).
En France, le
coût qui prévaut actuellement est celui exigé par le laboratoire dans le cadre
de l’ATU. Soit 56 000 euros pour 12 semaines de traitement (666 euros par
comprimé). Sachant qu’il en faut 24 dans de fréquentes situations (112 000
euros) et jusqu’à 48 semaines en pré-transplantation (soit 224 000 euros). Des
sommes considérables, que Gilead justifie notamment par de potentielles
économies ultérieures en termes de suivi et de gestion des effets indésirables
(diminution du nombre de consultations, moindre recours aux injections d’EPO et
aux transfusions).
C’est ce prix qui
restera valable le temps que le prix de remboursement définitif soit négocié
avec le CEPS, le comité économique des produits de santé - où les patients ne
sont pas représentés, et n’ont pas aujourd’hui leur mot à dire ! Cela prend
généralement un an. Le laboratoire devra reverser aux pouvoirs publics la
différence entre le prix ATU et le prix de remboursement.
Il faut espérer
que Gilead sera plus raisonnable dans la négociation du prix final, faute de
quoi la question de la soutenabilité du traitement des personnes vivant avec le
VHC se posera avec une acuité particulière.
Car rien qu’en
France, 235 000 personnes vivent avec le VHC. Pour toutes les traiter, la
dépense liée au seul sofosbuvir sur une durée de 3 mois (dont on a dit qu’elle
sera le plus souvent insuffisante) serait (au tarif actuel) de plus de… 13
milliards d’euros !
En Europe, ce sont 9 millions de personnes qui vivent avec le VHC. Et 150 millions à l’échelle mondiale. Qu’en est-il de l’accès dans les pays à ressources limitées ou pays à revenus intermédiaires (sans parler de pays européens confrontés aux effets de la crise comme l’Espagne, le Portugal ou la Grèce ? La question reste entière.
En Europe, ce sont 9 millions de personnes qui vivent avec le VHC. Et 150 millions à l’échelle mondiale. Qu’en est-il de l’accès dans les pays à ressources limitées ou pays à revenus intermédiaires (sans parler de pays européens confrontés aux effets de la crise comme l’Espagne, le Portugal ou la Grèce ? La question reste entière.
Pays : Europe
Sources : Seronet
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