La dix-huitième
édition de l’Existrans, la marche des personnes trans et intersexes, et de
celles et ceux qui les soutiennent, est prévue samedi 18 octobre à Paris, Place
Stalingrad à 14h. SOS Homophobie apporte son soutien aux revendications portées
par cette marche.
EXISTRANS 2014 |
Ces derniers
mois, les débats autour d’une soi-disant "théorie du genre" ont
libéré une parole transphobe, amalgamant notamment transidentité et
travestissement, et allant même jusqu’à invoquer de supposés changements de
genre imposés.
Depuis 2012, la
transphobie est reconnue comme une discrimination spécifique, mais la notion d’
"identité sexuelle" figurant dans la loi n’est pas satisfaisante.
"Nous
regrettons qu’aucune modification n’y ait été apportée pour y substituer les
termes d’ « identité de genre », et ce malgré les revendications des
associations ainsi qu’un avis rendu par la Commission nationale consultative
des droits de l’Homme (CNCDH) en ce sens", affirme SOS Homophobie qui
soutient les revendications de l'Existrans qui se déroule samedi prochain à Paris.
Le changement
d’état civil (mention du sexe sur la carte d’identité et le numéro de sécurité
sociale) reste pour les personnes trans un parcours du combattant, long,
difficile et coûteux.
La procédure les
oblige encore à suivre un parcours médical psychiatrisé, et à apporter la
preuve d’une irreversibilité de la transition, ce qui se traduit notamment par
une exigence de la stérilisation.
Ces difficultés
font qu’un grand nombre de personnes trans n’ont pas un état civil conforme à
leur identité de genre, renforçant encore les discriminations et les violences
à leur encontre.
SOS homophobie
rappelle "l’urgence de la situation et l’impérieuse nécessité de légiférer
dans le sens d’une procédure de changement d’état civil véritablement - et
enfin - respectueuse des droits humains.
"Nous
préconisons ainsi une procédure simplifiée de changement d’état civil, qui ne
soit plus subordonnée à un parcours médical, le droit pour les personnes trans qui
décideraient de suivre des procédures médicales de choisir librement son
médecin tout en continuant à être prises en charge, et la dépsychiatrisation de
la transidentité au niveau international, notamment par sa suppression de la
liste des troubles mentaux établie par l’Organisation mondiale de la
santé", explique Yohann Roszéwitch, le président de SOS Homophobie.
L'association
recommande aussi de former et de sensibliser les professionnels susceptibles
d’intervenir auprès des personnes trans, les personnels de santé, de
l’éducation ou judiciaires.
Association Pari-T www.pari-t.com |
Association Pari-T www.pari-t.cm |
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