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Changer la
pratique « moyenâgeuse » d'Oslo, voilà la résolution affichée par le
ministre de la santé norvégien, Bent Høie. Dans un discours
prononcé vendredi 10 avril, le responsable a annoncé le dépôt prochain
d'un projet de loi destiné à faciliter le changement d'état-civil des
transgenres.
C'est
surtout l'obligation de stérilisation qui cristallise la colère des
associations de défense des droits de l'homme. Un rapport, remis vendredi au
ministre, préconise en effet de lever les conditions actuellement imposées à
ces personnes, notamment la stérilisation.
Celle-ci « est, de notre point de vue, une violation des droits de l'homme et nous recommandons que le droit à un changement d'état-civil ne soit plus conditionné à l'exigence d'une forme spéciale d'assistance médicale », a déclaré Kari Paulrud, l'avocate qui a présidé le groupe d'experts à l'origine de ce document.
Celle-ci « est, de notre point de vue, une violation des droits de l'homme et nous recommandons que le droit à un changement d'état-civil ne soit plus conditionné à l'exigence d'une forme spéciale d'assistance médicale », a déclaré Kari Paulrud, l'avocate qui a présidé le groupe d'experts à l'origine de ce document.
Selon une
mesure qui date des années 1970, un transgenre qui souhaite changer de sexe au
regard de l'administration norvégienne doit aujourd'hui prouver qu'il a subi un
traitement hormonal, des analyses psychiatriques et une stérilisation
chirurgicale irréversible, un processus qui prend généralement une dizaine
d'années.
« Une société tolérante et accueillante »
Le
dispositif actuel est « fondé sur une conception très dangereuse, selon
laquelle [ces] personnes ne devraient pas avoir d'enfants », a
réagi Patricia Kaatee, une responsable d'Amnesty International en Norvège. Sans
détailler le contenu du projet de loi en gestation, Bent Høie a confirmé que
l'objectif du gouvernement est de parvenir à créer une « société
tolérante et accueillante ».
« Nous
recommandons qu'une déclaration de la personne concernée auprès du registre de
l'état-civil soit suffisante pour ce changement », a en fait savoir Kari Paulrud, à
l'origine du rapport. Le groupe d'experts préconise par ailleurs que la
démarche soit immédiate et non pas conditionnée à une période de réflexion,
comme l'impose par exemple le Danemark, un pays pionnier en la matière.
Source: MEurope
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