Deux transsexuels ont été abattus lundi par des hommes armés dans le nord-ouest du Pakistan. Un troisième a été enlevé, puis violé collectivement par le même groupe armé.
Deux transsexuels ont été tués et un troisième a été violé
collectivement lundi dans le nord-ouest du Pakistan. Ils avaient été enlevés
plus tôt dans la matinée par des hommes armés alors qu'ils rentraient tous de
la même fête, ont indiqué les autorités. Les trois «hijras», comme ils sont
appelés en langue ourdou, ont d'abord été abordé par le groupe d'homme armés
mais ils ont refusé les avances.
«Après avoir vu leurs avances refusées, les assaillants ont
ouvert le feu sur les hijras», a expliqué Sajjad Khan, un haut responsable de
la police locale. Deux transsexuels ont alors perdu la vie. Un troisième a été
enlevé et violé à plusieurs reprises.
«La victime a raconté à la police avoir été libérée après
avoir subi un viol collectif par quatre hommes», a ajouté le responsable. La
police locale a annoncé l'arrestation de six hommes, suspectés du double
meurtre et de viols. «Les accusés sont en fait des fans des transsexuels, ils
ont assisté à plusieurs de leurs spectacles de danse et de musique», a précisé
une autre source policière.
Reconnus comme le «troisième sexe»
Le Pakistan compte environ un demi-million d'eunuques ou
«hijras», des hermaphrodites, des transsexuels et des travestis souvent
cantonnés à la mendicité, la prostitution ou à la danse lors des mariages. La
cour Suprême du Pakistan avait reconnu en 2009 les «hijras» comme un «troisième
sexe» et les avaient autorisés deux ans plus tard à se présenter aux élections,
ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent.
Lors des législatives de mai 2013, une demi-douzaines de
transsexuels s'étaient portés candidats sans toutefois réussir à se faire
élire.
Source : Le Parisien
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