Misty Snow et Misty Plowright, deux femmes transgenres, sont
candidates démocrates pour entrer au Congrès américain lors du scrutin se
tenant le 8 novembre, le même jour que la présidentielle. Misty Snow, 30 ans,
employée d’un magasin d’alimentation à Salt Lake City, dans l’Utah, brigue un
poste au Sénat tandis que Misty Plowright, 33 ans, qui a servi dans l’armée de
terre et travaillé pour Microsoft, se présente à la Chambre des représentants.
Mme Snow est la première candidate transgenre d’un grand parti à briguer le Sénat |
Mme Snow est la première candidate transgenre d’un grand
parti à briguer le Sénat. Si elle gagnait, elle serait aussi le plus jeune
sénateur jamais élu.
« Je ne me présente
pas parce que je suis une femme transgenre, [mais] mon expérience en tant que
femme transgenre m’a donné de l’empathie pour comprendre la lutte des groupes
qui pensent que le rêve américain est inaccessible. Je me présente pour donner
une voix aux sans voix. »
Les programmes de Mmes Snow et Plowright comprennent de
nombreux éléments inspirés par celui de Bernie Sanders, rapporte le Washington
Post : salaire minimum de 15 dollars de l’heure, congé médical ou familial
payé, légalisation de la marijuana, réforme du système judiciaire, éducation
supérieure gratuite ou à un prix réduit.
Mmes Snow et Plowright vont devoir se battre durement pour
vaincre leurs rivaux républicains, qui les devancent actuellement dans les
sondages. Mme Snow sera opposée au sénateur républicain Mike Lee, un
conservateur qui n’avait face à lui aucun concurrent dans le camp républicain.
De son côté, Mmes Plowright, qui se définit comme une « nerd
», veut développer le haut débit partout aux Etats-Unis. Elle n’est pas, elle,
la première personne transgenre à se présenter à la Chambre des représentants,
puisque Karen Kerin, dans l’Etat du Vermont, s’était présentée sous l’étiquette
républicaine en 2000. Elle avait perdu face à un certain… Bernie Sanders.
Mme Plowright aura aussi une tâche compliquée : elle se
présente dans le 5e district du Colorado, qui n’a jamais élu un seul démocrate.
Bras de fer juridique dans les Etats du Sud
Le massacre d’Orlando est un rappel effrayant des
discriminations dont sont toujours victimes les membres de la communauté LGBT.
Signe des temps, quelques jours après cet attentat, le président Barack Obama a
déclaré monument national le site historique des émeutes de Stonewall à New
York, considérées comme le catalyseur du mouvement pour les droits LGBT aux
Etats-Unis.
Un bras de fer juridique oppose par ailleurs le département
de la justice américain et la Caroline du Nord, qui a pris en mars une loi
interdisant aux personnes transgenres d’utiliser les toilettes publiques ne
correspondant pas au sexe qui leur a été assigné à la naissance. D’autres
Etats, comme le Tennessee et le Missouri, envisagent des mesures similaires, tandis
que le Mississippi a déjà fait de même.
Un sondage Quinnipiac, réalisé auprès de 1 610 électeurs, et
publié le 29 juin montre que 61 % des personnes interrogées pensent que
l’élection 2016 « a accru le niveau de haine et de préjugés aux Etats-Unis ».
La question 34 demande aux électeurs comment ils percevraient le choix d’un
vice-président qui serait issu de la communauté LGBT : 50 % « sont très à
l’aise » avec cette idée et 23 % « assez à l’aise » ; 11 % des électeurs se
disent « pas tellement à l’aise » avec cette idée et 13 % « pas du tout à
l’aise ».
Source: Le monde.fr
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