Pari-T association d'auto support pour les personnes transgenres
Lieu de résidence : 30, rue Boucry, 18e Arrondissement, Paris, France
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1 Photographie état de Santé des personnes accompagnées en 2012
La santé telle que définie dans la charte
d’Ottawa est « la mesure dans laquelle, un groupe ou un individu peut d’une
part réaliser ses ambitions et satisfaire ses besoins, et d’autre part évoluer
avec le milieu ou s’adapter à celui-ci…il s’agit d’un concept positif mettant
en valeur les ressources sociales et individuelles, ainsi que les capacités
physiques.
Ainsi donc, la promotion de la santé ne
relève pas seulement du secteur sanitaire : elle dépasse les modes de vie sains
pour viser le bien-être »
Le « bien-être », la « satisfaction des besoins », les « ressources sociales et individuelles », ces facteurs et indicateurs de la santé sont autant de notions qui sont intimement liées à l’histoire singulière de chaque personne Transgenres.
L’équipe de l’association Pari-T aux
connaissances de ce public afin de répondre au plus juste et au plus près de
leurs attentes et besoins.
99% des personnes accompagnées par
Pari-T sont transgenres . A l’exception
d’une personne F.t.M, évoquer leur
parcours, abordant ainsi la spécificité de leurs difficultés et souffrances
pour la moque de reconnaissances identitaires.
Nombreuses sont celles qui évoquent les
prises d’hormones, médicalisées ou pas, les opérations du visage et/ou de la
poitrine, le plus souvent dans le pays d’origine, parfois dans de mauvaises
conditions, notamment en ce qui concerne l’injection de silicone sous la peau
effectuée en dehors de toute règle d’hygiène et d’asepsie.
2 Évaluation de la santé des personnes accompagnées pour Pari-T en 2012
· Cette
évaluation de l’état de santé des personnes accompagnées a été réalisée grâce à
une enquête auprès de l’ensemble des personnes suivies en 2012.
· Ainsi
une évaluation a été effectuée pour chaque personne avec en complément une
étude des dossiers concernés.
· Les
données suivantes sont liées à ce que les personnes accompagnées ont déclaré,
donc sans doute sous évaluées.
2.1 Composition de l’échantillon observé
a) 99 personnes
transgenres MtF accompagnées par
S.A.A.O 48 personnes accompagnées par le pôle actions d’urgence pour des
premières démarches d’accès aux soins ont été prises en compte dans cette
évaluation.
b) 98 personnes transgenres MtF 1
personne FtM
D) Nationalité
Nationalité
|
Nombre
|
Amérique
latine
|
59
|
Union
européenne
|
40
|
Groupes
de nationalité
Les nationalités les plus représentées
concernent Amérique latine. Pourtant les
ressortissants de l’Union européenne sont plus nombreux que ceux du la France
3 Ouverture des droits
Nous rencontrons deux communautés de
personnes Transgenres. Les unes sont d’origine européenne, les secondes
originaires d’Amérique du Sud.
Leur méconnaissance du système de soin français, les démarches administratives à effectuer pour obtenir une couverture sociale ainsi que l’incompréhension de la langue française sont des obstacles à l’accès aux soins. Nous faisons donc régulièrement de l’information sur la mise en place de l’Aide Médicale État pour les personnes primo-arrivantes en situation irrégulière.
Leur méconnaissance du système de soin français, les démarches administratives à effectuer pour obtenir une couverture sociale ainsi que l’incompréhension de la langue française sont des obstacles à l’accès aux soins. Nous faisons donc régulièrement de l’information sur la mise en place de l’Aide Médicale État pour les personnes primo-arrivantes en situation irrégulière.
En fonction de leur
situation personnelle nous pouvons les aider dans l’obtention d’une
domiciliation administrative pour
l’A.M.E, la C.M.U et la C.M.U.C. Nous proposons un accompagnement physique pour
l’instruction des dossiers permettant ainsi de faire le lien avec les
institutions sanitaires et sociales.
3.1 Couverture sociale
4 Les problématiques le plus fréquemment repérées sont les suivantes :
i.
Difficulté d’observance de la trithérapie
voire absence de suivi médical malgré une sérologie positive au VIH/SIDA
ii.
Automédications d’hormonothérapie et ses
conséquences (interaction avec la trithérapie)
iii.
Consommation excessive d’alcool voire
dépendance alcoolique
iv.
Consommation de produits stupéfiants
illicites dans un cadre festif
v.
Consommation associée d’alcool et
d’anxiolytiques
vi.
Agressions physiques fréquentes
vii.
Dépression, isolement, idées suicidaires,
tentatives de suicide.
Parmi les personnes que nous accompagnons, deux d’entres
elles nous ont dit avoir la tuberculose, 10 le cancer
4.1 Affection de longue durée
Les
personnes transgenres suivies par Pari-T, sont méconnues statistiquement et
pourtant peuvent être extrêmement exposées aux autres IST.
4.2 Affection physique
Les
affections physiques sont des maladies opportunistes qui se développent en
profitant d’une faiblesse du système immunitaire du malade, par exemple à cause
du VIH /SIDA ou d’une chimiothérapie.
Ont
été évoquées mais ne sont pas indiquées dans le graphique car sans doute sous
estimées la somatisation, les douleurs liées aux injections sauvages de
silicone, la malnutrition, les impacts d’une hygiène de vie dégradée…
Sont
sans doute sous estimées ici les affections liées aux agressions, vu le nombre
de victimes de violence suivie la population transgenres
4.3 Victimes de violences
4.4 Difficultés d’ordre psychique
Pour
7% il s’agirait d’un état dépressif, voire d’une dépression
diagnostiquée.
Pour le 30 %
des personnes transgenres accompagnées on décèle une fragilité
psychique.
Dont
6 personnes n’ayant pas donné suite
4.5 Addictions
99
personnes transgenre, soit le 30% des personnes accompagnées, souffrent d’une
ou plusieurs addictions.
4.6 Stigmatisation de la trans –identité et de la prostitution
Les personnes transgenres sont fortement stigmatisées par
la population générale et le personnel médical n’échappe pas à la règle.
Elles craignent d’avoir à évoquer leur activité
prostitutionnelle avec le médecin ou le personnel de santé. C’est un autre facteur
de retard dans leur prise en charge médicale.
4.7 Précarité/Survie
Le rythme de vie décalé, « au jour le jour »
des personnes est peu compatible avec les horaires des consultations des
structures de santé.
Il est fréquent qu’elles manquent leurs rendez-vous
médicaux.
Il
leur est extrêmement difficile d’intégrer un processus de soin alors que
leur priorité est de rassembler assez d’argent pour pouvoir se loger et
manger chaque jour.
Peut-on
se préoccuper de sa santé quand on ne sait pas où dormir le soir ou le
lendemain ?
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