jeudi 27 août 2015

Ivre et violent, le transsexuel s'en prend à deux policiers





Contrôlé après une soirée arrosée, samedi dernier, à Hyères, un transgenre toulonnais âgé de 27 ans a griffé un policier au visage, porté un coup à un autre et insulté le personnel hospitalier

Devant le tribunal correctionnel de Toulon, un certain Julien B. est attendu à la barre pour répondre de violences, outrages et rébellion. Derrière la porte vitrée du box destiné aux prévenus, on aperçoit la silhouette d'une femme fluette en robe.

Elle s'approche et fait face aux magistrats. «Bonjour, vous êtes bien Julien B. ?», demande la présidente. «Oui, c'est moi.»

Né homme et toujours enregistré comme tel par l'état civil, ce Toulonnais de 27 ans vit désormais dans un corps de femme en construction. Non sans difficultés psychologiques. Ce n'est en effet pas la première fois que l'individu comparaît devant la juridiction pénale. Son CV judiciaire fait déjà mention de quatre condamnations ; essentiellement pour outrages et violences.

«Tiens, au moins tu auras mon ADN»

Samedi dernier, à Hyères, cette personne a fait, une nouvelle fois, parler d'elle dans le quartier de la gare. Au cœur de la nuit, Julien B. divague. Ivre.

Son comportement anormal est signalé aux services de police, qui envoient une patrouille pour s'enquérir de la situation. Sur place, les policiers constatent que l'individu est fortement alcoolisé et très nerveux. Avant de le conduire en cellule de dégrisement, ils prennent toutefois la décision de le conduire au centre hospitalier. Là-bas, Julien B. est surexcité, insulte le personnel hospitalier, tient des propos méprisants à l'encontre d'une aide-soignante. Après les paroles, il passe aux gestes…

Il va griffer un fonctionnaire de police au visage, en lui adressant un «Tiens, au moins tu auras mon ADN». Conduit en garde-à-vue, il porte alors un coup de pied à une collègue du policier.

À l'issue de son audition, cette personne a été présentée en comparution immédiate, où les victimes étaient représentées par le cabinet de Me Régie Durand.

Prison pour hommes ou pour femmes?

À l'audience, le prévenu, qui a débuté un traitement hormonal et sera bientôt opéré pour un changement de sexe, a sollicité un délai pour préparer sa défense et pour présenter des documents médicaux relatifs à son état de santé.

Quid alors de son placement ou non en détention provisoire ? Homme dans un corps de femme, son incarcération à la prison de La Farlède est apparue tout aussi compliqué qu'au quartier pour femmes du centre pénitentiaire des Baumettes, à Marseille. Les magistrats du tribunal correctionnel de Toulon ont tranché en le plaçant sous contrôle judiciaire jusqu'au jugement de l'affaire sur le fond le 11 septembre.

Info : Var-Matin


lundi 24 août 2015

New York / Stonewall: Le monument en hommage à la libération gay repeint en noir



Les statues situées en face de l'emblématique bar gay new-yorkais "Stonewall Inn" ont été peintes en noir pour protester contre le film "Stonewall" accusé par certains membres de la communauté LGBT de donner une version "blanche" et édulcorée des événements de 1969 qui ont donné naissance au mouvement des libération LGBT moderne.


Suite à la publication de la première bande-annonce du film de Roland Emmerich, des milliers de personnes LGBT ont annoncé leur intention de boycotter le film.

Ouvertement gay, le réalisateur est sous le feu des critiques . On l'accuse notamment de "blanchir" l'événement historique et d'ignorer la place que les drag queens - de couleur en particulier - ont  pris lors des débuts du mouvement des droits des LGBT.

C'est en signe de protestation que deux militants anonymes ont peint le monument célébrant la liberation gay - des sculptures de vernis blancs, placées en face du bar "Stonewall Inn".

Repeintes en noir et habillées de perruques noires et de vêtements colorés, elles sont censées mieux refléter le véritable style et l'identité des émeutiers de 1969, selon les auteurs de ce relooking.

Pour eux, "ces sculptures sont une gifle" aux trans, latinos et noirs qui a ont conduit la révolte contre la police à l'époque et ont jeté les bases du mouvement de lutte pour la libération LGBT.

"Ce que nous avons fait est une rectification, et non pas du vandalisme, ont-ils déclaré, même si certaines personnes vont être en colère".

Le monument en hommage à la libération gay a été commandé en 1979 pour commémorer les émeutes, mais a été jugé trop "explicite" pour les New-Yorkais. Il a finalement été mis en place en 1992.

jeudi 20 août 2015

Etats-Unis: La Maison Blanche embauche pour la première fois une transsexuelle



La Maison Blanche a annoncé mardi avoir embauché la première personne ouvertement transsexuelle, une initiative saluée par les associations de défense des personnes LGBT.

Raffi Freedman-Gurspan, ancienne activiste, a pris ses fonctions mardi au sein d'une équipe chargée du recrutement pour l'exécutif américain.

Raffi Freedman-Gurspan
"Son engagement pour améliorer la vie des transsexuels américains, en particulier les transsexuels de couleur et ceux qui vivent dans la pauvreté, reflètent les valeurs de cette administration", a déclaré Valerie Jarrett, conseillère du président Barack Obama.

Le Centre national pour l'égalité des droits des transsexuels, au sein duquel Raffi Freedman-Gurspan a travaillé, a salué une nomination "historique". "Le fait que cette première nomination d'une personne transsexuelle concerne une femme de couleur est, en soi, significatif", a souligné Mara Keisling, directrice de l'organisation.

Il y a un an, le président Barack Obama a étendu le dispositif fédéral de lutte contre les discriminations au travail. Jusqu'alors, la couleur, l'origine, la religion, le sexe, le handicap, l'âge et l'orientation sexuelle étaient les catégories protégées au sein des administrations fédérales.

Le président américain, qui se heurte sur ce sujet à une vive opposition du Congrès à majorité républicaine, a étendu, grâce à un décret, ces protections aux fonctionnaires trans.

(Source AFP)