mercredi 20 juin 2018

Mexique: Trois militants LGBT victimes du crime organisé

Trois activistes LGBTI bien connus ont été abattus par des hommes armés dimanche au Mexique. Ils ont apparemment été torturés.

Les corps de Rubén Estrada, Roberto Vega et Carlos Lopez Uriel ont été découverts dimanche au bord d'une route de campagne à 100 kms de Mexico. Les trois hommes ont été exécutés selon les médias locaux par arme à feu à bout portant.

Rubén Estrada, 35 ans, était l'organisateur principal de la gay pride de la ville de Taxco.
Gaby Soberanis, de l'organisation Acapulco LGBTI Diversidad Guerrero a explqié que les trois hommes avaient été victimes d'un chantage auquel ils auraient résisté.

Les trois activistes auraient été enlevés dans une camionnette. Certains médias ont rapporté que deux des corps ont retrouvés portaient des traces de torture.

La responsable du bureau anti-discrimination de Mexico a condamné le meurtre des militants sur Twitter.
L'organisation LGBTI Coalicion Mexicana LGBTTTI + a exigé une enquête approfondie pour déterminer si l'assassinat peut être qualifié de crime homophobe.

Le Mexique connaît une vague de violence sans précédent depuis de nombreuses années, que les autorités corrompues ne parviennent pas à maîtriser.

En 2017, plus de 25.000 personnes ont été assassinées

lundi 18 juin 2018

Le dangereux exil des trans fuyant la violence du Honduras


La transgenre Roxana Hernandez fuyait le Honduras mais son exil s'est terminé de manière abrupte, quand elle est morte dans un centre de détention aux Etats-Unis. Malgré le danger, son amie Francis, lassée de la discrimination dans son pays, veut effectuer le même périple.

 


Bien maquillée et portant pantalon noir moulant, haut rouge décolleté et chaussures à talons, Francis, 33 ans, raconte son calvaire au quotidien, quand on se moque d'elle dans la rue ou qu'on refuse de lui offrir un emploi.
"J'ai souffert du rejet de mes oncles et tantes, et même mon père a dit:  'Je vais lui exploser la tête'", raconte-t-elle, assise dans un fauteuil d'une maison close où elle travaille, son unique moyen de subsistance.

Petit pays au coeur du "triangle de la mort" de l'Amérique centrale, miné par les gangs et la pauvreté, le Honduras affiche un des plus forts taux d'homicide au monde. Et la communauté LGBTI se voit souvent forcée à émigrer pour fuir cette violence, assure Francis.
C'était le cas de son amie Roxana, également âgée de 33 ans, qui a rejoint la "caravane de la migration", composée de centaines de migrants, la plupart du Honduras, partie le 25 mars du Mexique avec l'intention de rejoindre les Etats-Unis.
Une caravane fustigée par Donald Trump qui est allé jusqu'à envoyer des militaires à la frontière pour la bloquer. Mais Roxana est morte deux mois plus tard, le 25 mai, apparemment d'une pneumonie liée au VIH, alors qu'elle était détenue dans un centre des services américains d'immigration et de douanes au Nouveau-Mexique.
Les cinq jours précédents, elle avait été retenue à San Diego, dans des cellules des mêmes services, tristement connues comme les "glacières" en raison des basses températures qui y règnent. Roxana "fuyait la violence, la haine, la stigmatisation et la vulnérabilité dont elle a souffert comme femme trans dans son pays, le Honduras", ont dénoncé dans un communiqué commun les associations de défense des migrants Pueblo Sin Fronteras, Al Otro Lado et Diversidad Sin Fronteras.
"Elle voyait les Etats-Unis comme l'opportunité de démarrer une nouvelle vie sans abus, sans risque, sans menaces, en demandant l'asile" et "ce qu'elle a trouvé aux Etats-Unis, c'est la mort", ont-elles ajouté, critiquant "la négligence médicale des autorités américaines d'immigration".


Dure bataille

Roxana faisait partie du collectif Unidad Color Rosa à San Pedro Sula, la deuxième ville du Honduras, comme Francis. La directrice du collectif, Sofia Carbajal, lui avait apporté soutien et conseils sur le VIH, mais elle déplore que la persécution commence au sein des familles, et montre en exemple le message publié sur Facebook par une soeur de Roxana: "J'espère que tu t'es repenti (d'être transgenre, ndlr) dans les derniers moments (de ta vie, ndlr), petit frère".

Confrontée au même rejet, Francis ne voit qu'une seule issue: les Etats-Unis. Elle va retenter le voyage pour la quatrième fois. La dernière, elle avait été arrêtée par les autorités migratoires mexicaines. "Ils m'ont mise d'abord dans une cellule pour femmes mais après ils m'ont déplacée dans une pour hommes... beaucoup me touchaient, d'autres me criaient des grossièretés et un Dominicain m'a violée", se souvient-elle.
Le collectif Unidad Color Rosa mène une dure bataille, au Honduras, pour que cessent la discrimination et la violence contre la communauté LGBTI. "Nous ne demandons pas la reconnaissance du mariage homosexuel, mais que l'on approuve une loi d'identité de genre", explique Sofia Carbajal, elle aussi transgenre.
Avec cette loi, un homme ou une femme décidant de changer d'identité sexuelle pourrait voir ce changement reconnu à l'état civil. Car selon Sofia, les "crimes haineux" contre les homosexuels et les transsexuels ont augmenté au Honduras ces dernières années.
Sur l'un des murs du siège du collectif, 18 photos sont affichées: ce sont celles des victimes de ce genre de meurtres depuis cinq ans. Le service de médecine légale a lui recensé 110 meurtres de personnes LGBTI au Honduras depuis 2009, selon sa porte-parole Isis Alvarado.
(Source +1photo AFP)

dimanche 10 juin 2018

Océan : Le coming out trans "le plus cool de France"

Après son coming out trans sur le site LGBT+ Komitd, l'acteur et metteur en scène Océan accorde une grande interview au féminin ELLE. Celui que l'on a connu sur scène avec les spectacles "La Lesbienne invisible" et "Chatons violents" raconte cette étape importante de sa vie...





Le 17 mai 2018, l'acteur et metteur en scène Océan (coréalisateur et interprète de l'irrésistible Embrasse-moi avec Alice Pol) faisait son coming out dans une vidéo et une interview pour le site d'infos LGBT+ Komitid. Presque un mois après, le magazine ELLE lui consacre une grande interview dans lequel Océan affirme vivre le coming out "le plus cool de France", tout en soulignant que peu ont cette chance aujourd'hui.