mardi 14 février 2017

VIH / Sida



Défendre les droits des malades, indispensable pour lutter contre l'épidémie


Défendre les droits des personnes séropositives et des malades du sida est aussi important que le développement de nouveaux traitements pour combattre efficacement l'épidémie, ont argumenté des ONG française et africaines à l'occasion d'une réunion au Sénat mercredi.

 

Pari-T association de lutte contre la sida loi 1901
 www.pari-t.com


« Si on ne met pas l'accent sur les droits » des groupes vulnérables face à l'épidémie, comme les usagers de drogue, les homosexuels et les travailleurs du sexe, « l'épidémie de VIH va repartir », a averti Enzo Poultreniez, chargé du plaidoyer chez Aides.

« Criminaliser les populations-clés contribue à les éloigner des dispositifs sanitaires », a témoigné Charles Somé, de l'association burkinabé REVS+.

Au Burkina Faso, après l'appel d'un leader religieux à faire la « chasse » aux homosexuels, qui a fait baisser la fréquentation des centres de santé par ces populations, l'ONG a réuni 80 leaders religieux et coutumiers pour expliquer les conséquences de ce type de déclarations en termes de santé publique.

Cette réunion, une première dans le pays, n'aurait pas été possible sans l'appui d'Aides, qui l'a intégralement financée, a souligné Charles Somé.

À l'île Maurice, le travail de l'association PILS, soutenue par Coalition Plus, a permis de sauver en partie le programme de traitement de substitution (méthadone), que le gouvernement voulait supprimer. Mais, avec le renforcement du contrôle policier, certains "se sont éloignés des structures de santé, ce qui les place dans une situation de vulnérabilité encore plus grande, eux et leurs partenaires", a observé Nathalie Rose, chargée de plaidoyer de PILS.

Ces projets, comme ceux soutenus par Aides et Coalition Plus - fédération d'associations de lutte contre le sida - dans neuf autres pays, montrent que "le pari de mettre des ressources dédiées" sur les droits humains fonctionne, a estimé Enzo Poultreniez.

Les ONG ont présenté au Sénat leurs premiers résultats et plaidé pour que le financement de ces projets soit pérennisé et que cette logique soit généralisée à d'autres pays.

Le sida continue de tuer plus de 3.000 personnes par jour dans le monde et 60% des pays ont une législation qui fait obstacle à la prévention et au traitement efficaces du VIH, selon Coalition Plus.

(Source AFP)

mardi 7 février 2017

USA / Transgenres La bataille des toilettes à la Cour suprême fin mars



La Cour suprême des Etats-Unis a annoncé vendredi qu'elle examinerait le 28 mars dans quels W.-C. doivent aller les personnes transgenres, une question sensible qui a pris une dimension nationale en Amérique.

 





Le dossier concerne un adolescent nommé Gavin Grimm, né de sexe féminin mais qui s'identifie comme un garçon. Il avait saisi la justice pour obtenir le droit d'utiliser les toilettes pour hommes de son lycée situé à Gloucester, en Virginie.

Cette affaire extrêmement chargée politiquement, l'une des plus importantes de la session en cours, sera vraisemblablement plaidée à la Cour suprême avant que ne soit confirmé le magistrat Neil Gorsuch, nommé mardi par Donald Trump au neuvième siège vacant de la haute juridiction.

En l'absence du juge conservateur, cette affaire pourrait bien déboucher sur un jugement d'égalité à quatre juges contre quatre, la cour étant actuellement divisée entre un même nombre de progressistes et de conservateurs.

L'ancien gouvernement dirigé par Barack Obama avait pris la position selon laquelle l'accès aux toilettes et aux vestiaires sportifs du système de l'éducation publique devait se faire selon le sexe auquel un élève s'identifie, et non selon son sexe de naissance.

Mais cette idée a été violemment combattue par une douzaine d'Etats républicains, qui avaient entamé des poursuites en justice visant l'administration centrale.

Les directives fédérales avaient été vues par les Américains les plus conservateurs comme une ingérence dans leurs affaires scolaires locales et un abus de pouvoir de la Maison Blanche.

Les défenseurs de cette position avancent deux arguments principaux, l'un religieux, l'autre sécuritaire. "Pas d'homme dans les toilettes des filles", martèlent-ils sur les réseaux sociaux ou dans les rassemblements.

(Source AFP)