mardi 22 septembre 2015

Transphobie : des parents en colère contre un conseiller scolaire d’Edmonton



Un conseiller scolaire catholique d'Edmonton est sous le feu des critiques après avoir comparé mardi les personnes transgenres à celles ayant une maladie mentale. 


« Je vois cela comme une maladie mentale, ma foi considère cela comme une maladie mentale », a lancé Larry Kowalczyk sur les ondes de CBC. Il a fait cette déclaration dans la foulée de la discussion, au sein Conseil scolaire catholique d'Edmonton, sur l'accès aux toilettes pour filles d'une élève transgenre.

« C'est insultant à entendre », a réagi Mela Asefa, une mère d'élève. « En tant que chrétien, on devrait accepter tout le monde », a-t-elle renchéri.

April Reyes, une autre parente d'élève, considère que les propos du conseiller ne sont « pas appropriés ». Elle estime également que ceux s'opposant à l'accès aux toilettes pour filles font œuvre de discrimination. « J'ai des amis qui sont transgenres, ils peuvent utiliser [la toilette] qu'ils veulent, c'est un pays libre. »

Fiore Pagliuso, une grand-mère de deux élèves, pense qu'il devrait y avoir une salle de bain séparée pour la petite fille de sept ans. « C'est une question très difficile, a-t-elle déclaré, le monde change, il fait s'adapter. »

Le ministre de l'Éducation de l'Alberta a également jugé les commentaires de Larry Kowalczyk comme étant perturbants. « Cela n'aide pas du tout, a déclaré David Eggen, je crois que chaque personne doit sérieusement réfléchir au type d'opinions qu'elle met en avant. »

Le conseiller persiste et signe
 
Larry Kowalczyk s'est défendu en invoquant ses convictions religieuses. « Mon engagement catholique reste en faveur de la dignité de chaque enfant », a-t-il écrit dans un courriel.
Le conseiller scolaire s'était déjà appuyé sur ses convictions religieuses lorsqu'il avait voté contre un programme visant à aider les victimes d'agression sexuelle.

Le Conseil scolaire catholique d'Edmonton n'a pu s'entendre mercredi sur une politique anti-discrimination inclusive, au terme d'un débat houleux ayant duré trois heures. La question sera de nouveau abordée le mois prochain.