lundi 28 juillet 2014

Journée mondiale contre l’hépatite 2014




Journée mondiale contre l'hépatite


Les virus A, B, C, D et E de l’hépatite peuvent provoquer des infections et inflammations aiguës et chroniques du foie, susceptibles d’entraîner une cirrhose ou un cancer hépatique. Ils représentent un risque majeur pour la santé dans le monde avec près de 1,4 million de décès enregistrés chaque année et des centaines de millions de personnes touchées par cette affection chronique. Face à cette menace souvent ignorée, la Journée mondiale contre l'hépatite, célébrée le le 28 juillet, entend sensibiliser le plus large public.

dimanche 27 juillet 2014

Sida : la conférence mondiale de Melbourne s'est achevée vendredi 25 juillet 2014



Pendant 5 jours, les chercheurs et activistes du monde entier se sont retrouvés à Melbourne pour échanger et planifier la suite du combat contre le sida.

Association PARI-T
SIDA/ VIH
 Endeuillée par la mort de certains de ses intervenants dans le crash du vol MH17 en Ukraine, parmi lesquels le Néerlandais Joep Lange, la 20e conférence internationale sur le sida s'est tenue du 20 au 25 juillet à Melbourne, en Australie. Une opportunité pour les plus grands experts mondiaux de se rencontrer, d'échanger et d'harmoniser la lutte mondiale contre ce fléau qui a déjà causé la mort de plus de 30 millions de personnes. L'occasion aussi de faire le bilan des progrès effectués dans la prévention et dans la prise en charge des personnes infectées.
Des résultats encourageants

La lutte contre le sida a connu des avancées considérables ces dernières années. La première est l'exceptionnel développement de l'accès aux traitements antirétroviraux. Entre 2002 et 2012, le nombre de personnes en situation d'en bénéficier a été multiplié par 40 ! Cette diffusion croissante a permis de faire baisser la mortalité de 35 % depuis 2001. Dans le monde, alors que le nombre de victimes diminuait d'environ 100 000 morts par an depuis 2005, il a diminué de près de 12 % en un an passant de 1,7 million en 2012 à 1,5 en 2013. Dans un rapport publié ce mois-ci, l'OMS préconisait d'ailleurs aux homosexuels même sains la prise d'antirétroviraux à titre préventif.

Le nombre de nouvelles infections diminue également, de 27,6 % dans le monde entre 2005 et aujourd'hui. Face à de tels résultats, l'Onusida estime que "mettre fin à l'épidémie de sida est possible" d'ici 2030. Signe encourageant, les aides de la communauté internationale ont énormément augmenté ces dix dernières années, passant de 4,6 milliards de dollars (3,4 milliards d'euros) en 2003 à 19,1 milliards en 2013. L'Onusida estime qu'il en faudrait entre 22 et 24 milliards pour combattre efficacement le virus.
Les populations à risque trop marginalisées

www.pari-t.com
Un important travail reste en revanche à effectuer dans certaines régions. Aujourd'hui, 17 pays représentent à eux seuls 75 % des nouvelles contaminations. Le Moyen-Orient, le Maghreb, l'Asie orientale et l'Europe de l'Est notamment, connaissent une recrudescence des nouvelles infections et de la mortalité. Selon les observateurs, cela est en grande partie dû au durcissement des lois contre les populations à risque dans ces pays. On pense aux homosexuels, bien sûr, mais aussi aux toxicomanes, ainsi qu'aux nombreuses femmes victimes de la prostitution. Toutes les heures, 50 nouvelles jeunes femmes sont infectées par le sida dans le monde. Outre l'Afrique subsaharienne et le Moyen-Orient, la Russie est elle aussi particulièrement visée dans le rapport.

C'est ce problème qui s'est retrouvé au centre de la conférence. Ces populations stigmatisées, de peur d'être identifiées voire arrêtées, n'osent plus contacter les organismes de santé et se faire dépister. Ainsi, l'Onusida estime que, sur les 35 millions de personnes infectées, 19 millions ignoreraient qu'elles le sont. Autant de personnes qui n'ont de fait pas accès au traitement puisqu'elles ignorent même en avoir besoin.
"Personne sur le bord du chemin"

Rappelons que les pratiques homosexuelles sont punies dans encore 79 pays et passibles de la peine de mort dans 7 d'entre eux. Pour Michel Sidibé, directeur exécutif de l'Onusida, "ce rapport de 19 sur 35 millions d'infectés qui ignorent leur situation nous donne pour la première fois un éclairage sur les personnes oubliées, les personnes laissées pour compte. Nous ne gagnerons pas si nous oublions ces personnes". Ce fut ainsi le thème de la réunion plénière du 24 juillet : "Personne sur le bord du chemin". Occasion de mettre l"'accent sur le nécessaire dépistage. Autre mesure préconisée par les chercheurs : la circoncision qui permettrait de réduire de 50 à 60 % les risques de contamination pour les hommes. Enfin, l'Onusida appelle également à la poursuite de l'accroissement de l'aide financière internationale. Les espoirs bâtis autour de l'enfant du Mississippi, cette fillette née avec le sida que les médecins croyaient avoir guéri, ont été douchés. Il faut donc continuer à agir sans attendre un vaccin.

Source : Le Point.fr

jeudi 24 juillet 2014

Jean Leonetti veut mettre en prison les parents recourant à la GPA



Le député UMP Jean Leonetti vient de déposer une proposition de loi visant à créer une peine de prison pour les couples recourant aux services d’une mère porteuse.




La proposition de loi du député UMP intervient après l'arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme, le 26 juin dernier, qui demande à la France de transcrire l'état civil des enfants nés par GPA.

Pour Jean Leonetti, "cette décision risque de faciliter, voire d’encourager le recours aux mères porteuses".

Afin de s'y opposer et dissuader les couples de recourir à la GPA, le député propose de punir d’un an de prison et de 15.000 euros d’amende "le fait d’obtenir ou de tenter d’obtenir la naissance d’un enfant par la pratique de la gestation pour le compte d’autrui, sur le sol français ou à l’étranger". Une sanction légale d'une sévérité inouie, mais pour lui, "seule la crainte de la prison peut vraiment marquer les consciences", a-t-il déclaré dans La Croix.

Jean Leonetti espère rallier un maximum de parlementaires opposée à la GPA à sa proposition. Non seulement de son camp politique, la droite, mais aussi de gauche puisqu'un grand nombre de députés socialistes et communistes y sont ouvertement opposés eux aussi.
Le député PS Erwan Binet, rapporteur de la loi sur le mariage pour tous, ne suivra pas son collègue UMP.

"Nous serons d’autant plus opposés à une pénalisation des parents que la proposition Leonetti prévoit une peine de prison", a-t-il fait savoir.

Même l'aile de gauche la plus engagée conre la PMA, comme la sénatrice PS Catherine Tasca, signataire d’une récente tribune appelant à renforcer la lutte contre la gestation pour autrui, estime une telle mesure "inenvisageable". 

Christiane Taubira, elle non plus, ne semble pas prête à suivre la voie d'une pénalisation renforcée des couples ayant recours à la GPA. Elle se borne à rappeler le refus du gouvernement de légaliser la GPA, ni plus, ni moins.

Source: e-llico.com

Jean Leonetti - Mères porteuses

Sida : enjeux, traitements, bilan



AIDS 2014


La Vingtième Conférence internationale sur le sida s’est ouverte dimanche 20 juillet à Melbourne (Australie), où étaient attendus plus de 12 000 acteurs de la lutte contre le VIH. L’occasion de faire un point sur l’état du virus.

Scientifiques politiciens, militants, tous étaient attendus à la 20e Conférence internationale sur le Sida qui s'est ouverte dimanche 20 juillet à Melbourne, en Australie. Une réunion annuelle organisée par l'International AIDS Society qui permet chaque année de faire le point sur le virus.
Cette année, la présidence est donnée à Françoise Barré-Sinoussi, chercheuse en virologie et immunologie qui avait découvert avec son collègue Luc Montagnier le virus du Sida en 1983.

AIDS 2014 : des études porteuses d'espoir
La 20e Conférence internationale sur le Sida a été placée sous le thème d'« Accélérer le rythme ». Car tout reste encore à faire à l'heure du bilan sur l'année écoulée : sur 35 millions de personnes atteintes, seules 14 millions suivaient un traitement adapté, et la moitié ignorait qu'ils portaient le virus en eux. Pour autant, d'autres chiffres laissent paraitre un espoir : le nombre de décès recule, les traitements antiviraux sont de plus en plus performants et accessibles.
Et même si aujourd'hui la médecine ne peut toujours pas soigner et éradiquer totalement et définitivement, le Sida, il faut souligner l'importance des nouveaux traitements et des recherches. À l'instar de ces deux études présentées lors de l'ouverture de la conférence. La première portant sur l'importance de la circoncision : les chercheurs ont constaté « chez mes hommes ayant accepté d'être circoncis une baisse des pratiques sexuelles à risque, tandis que l'utilisation des préservatifs augmentait ». Un soutien de la communauté scientifique pour les campagnes promouvant la circoncision pour limiter les risques de transmission du sida dans les pays africains.

AIDS 2014 : interdire les discriminations

La seconde étude montre, elle, l'efficacité des antirétroviraux : ils permettent de combattre efficacement le virus jusqu'à le rendre indétectable dans le sang, même s'ils n'offrent pas de guérison complète, ils permettent de prolonger durablement la vie des personnes infectées, et de prévenir la transmission de la mère à l'enfant. Selon cette étude, l'utilisation des antirétroviraux depuis 1996 a permis de gagner 19,1 millions d'années de vie.
La 20e Conférence internationale sur le Sida met également un point d'honneur sur le droit des malades. Les organisateurs ont établi des objectifs dans la Déclarations de Melbourne qui comportent plusieurs points forts dont l'interdiction et la révocation de toutes lois répressives et toute politique renforçant la discrimination et la stigmatisation liées à la maladie du Sida (homosexuels, transgenres, prostituées, drogués, etc.). La Conférence se terminera le 25 juillet prochain.

Source :

Une avancée dans l'approche déloger et tuer le virus du sida

Sida / VIH

 

 

 

Des scientifiques sont parvenus à extirper le virus du sida des cellules où il trouve refuge chez les patients traités avec des antirétroviraux, une étape dans la quête longue et difficile d'un médicament capable d'éradiquer définitivement le VIH du corps des malades.

 




Cette expérience, menée avec six malades volontaires et présentée mardi à la conférence internationale sur le sida à Melbourne, vise à déloger puis éradiquer ("kick-and-kill") le virus, une des approches testées par les scientifiques pour trouver le médicament miracle.
La prise d'antirétroviraux diminue la quantité de virus dans le sang à un niveau indétectable et permet aux patient de mener une vie quasiment normale. Mais ces médicaments doivent être pris tous les jours, sont onéreux et accompagnés d'effets secondaire.
En cas d'arrêt de la prise médicamenteuse, le virus rebondit en l'espace de quelques semaines et recommence à infecter les cellules immunitaires, rendant vulnérable le patient à quantité de microbes, dont certains sont mortels.
Les chercheurs cherchent donc, depuis trois ans, à déloger le virus de son refuge et tuer les cellules où il se cache lorsque le malade est sous antirétroviraux.
Lors de la conférence à Melbourne, les chercheurs de l'université Aarhus au Danemark ont franchi une première étape. Six patients traités aux antirétroviraux ont également pris de la romidepsine, un anti-cancéreux qui a pour effet d'augmenter entre 2,1 et 3,9 fois la quantité du virus dans le sang.
Chez cinq des six patient, le virus est alors devenu détectable par les médecins. Les recherches vont à présent devoir déterminer si tous les virus cachés ont été "révélés". Il faudra aussi trouver un moyen de tuer les cellules refuge, où le virus se multiplie dès l'arrêt du traitement aux antirétroviraux.
"Nous avons montré qu'avec la romidepsine, nous pouvons activer un virus qui hiberne et que ce virus va alors dans le sang en grande quantité", a déclaré le chef de l'équipe des chercheurs, Ole Schmeltz Sogaard. "C'est un pas dans la bonne direction mais le chemin est encore long et les obstacles nombreux avant que nous puissions évoquer une guérison du sida".

Détruire les cellules refuge


Observé avec un microscope, le virus "réactivé" laisse une trace, lorsqu'il va dans le sang, à l'extérieur des cellules immunitaires infectées CD4, explique-t-il. Les chercheurs espèrent que cette trace, semblable à des empreintes sur le lieu d'un crime, puisse être repérée par les cellules T (lymphocytes T), qui combattent les infections.
L'équipe souhaite combiner la romidepsine, qui réveille le VIH endormi, avec un vaccin baptisé vacc-4x, pour inciter les cellules T à reconnaître puis détruire les cellules refuge du virus. Les six volontaires de l'expérience n'ont pas souffert d'effets secondaires importants lors des prises de romidepsine, à part une fatigue et des nausées passagères.
Le médicament anticancéreux n'a pas interféré avec les effets du traitement aux antirétroviraux. La quête d'un traitement capable de guérir les malades du sida a de nouveau trébuché, quelques jours avant l'ouverture de la conférence internationale, qui réunit tous les deux ans les spécialistes mondiaux de la maladie.
Le cas d'une fillette, surnommée "Mississippi Baby", née aux Etats-Unis d'une mère infectée par le VIH mais qui n'avait pas été traitée pendant la grossesse, avait soulevé des espoirs. Bébé, elle avait reçu de fortes doses de traitement aussitôt après la naissance et poursuivi cette thérapie durant 18 mois, jusqu'à ce que les médecins perdent sa trace.
Quand ils l'ont testée à nouveau cinq mois plus tard, ils n'ont retrouvé aucune trace du virus, ce qui contraste avec l'habituel rebond du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) quelques semaines après l'interruption d'un tel traitement. Mais le rebond viral est arrivé: après plus de deux ans sans traitement, la fillette est redevenue séropositive.

Loin d'être guérie, la petite a dû être mise sous traitement et devra, en l'état actuel des choses, sans doute le continuer à vie.



(Source AFP)