mardi 24 janvier 2017

La mode et les stars se mobilisent jeudi contre le sida

Sidaction 2017

La mode et les stars se mobilisent jeudi contre le sida

Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Pascal Obispo et Jean Paul Gaultier, parmi plusieurs centaines de personnalités, assisteront jeudi soir à Paris au 15e Dîner de la mode contre le sida, a annoncé mardi l'association Sidaction.


Depuis 2003, le Sidaction, coprésidé par Line Renaud et Pierre Bergé, organise cet événement avec la Fédération française de la couture au profit de la recherche contre le sida et de l'accompagnement des malades, en France et dans le monde.
Pour sa 15e édition, le Dîner de la mode contre le sida se déroulera sous la verrière du Grand Palais, à l'issue de la Semaine de la haute couture.
L'an dernier, cet événement avait permis de récolter 650.000 euros.

Depuis la première édition, près de 9 millions d'euros ont été réunis. Collecte nationale de fonds, le Sidaction 2017 se déroulera du 24 au 26 mars, avec le soutien d'une vingtaine de chaînes de télévision et radio, et la participation de plusieurs milliers de bénévoles dans toute la France.

Les dons seront enregistrés par téléphone (110) et sur Internet


(Source AFP)

vendredi 6 janvier 2017

Les hommes sont davantage hostiles aux toilettes femmes accessibles aux transgenres

Une transphobie liée au rôle de protecteurs de la gent féminine que les hommes ont encore très souvent tendance à s'assigner.


La majorité des femmes ne sont pas gênées à l'idée de croiser une femme transgenre dans des toilettes publiques –c'est-à-dire une personne née de sexe masculin. Du côté des hommes, la pilule a bien plus du mal à passer, mais pas lorsqu'ils imaginent surprendre des hommes transgenre –des individus nés femmes– près de leurs urinoirs.

Non, comme le révèle une conséquente enquête menée par Rebecca Stones, mathématicienne doublement affiliée aux universités de Nankai (Chine) et de Monash (Australie), la transphobie masculine s'incarne dans une angoisse pour la sécurité et l'intimité des femmes –de «leurs» femmes, pour être précis– dans les lieux d'aisance qui leur sont réservés.

Pour arriver à ces conclusions, Stones aura compulsé 1.035 commentaires postés sous 190 articles de presse liés à la guerre des toilettes unisexe dans différents pays, et notamment aux États-Unis. De fait, plusieurs États américains réfléchissent aujourd'hui à des législations qui, dans les faits, interdiraient l'accès des toilettes publiques aux personnes transgenre, vu qu'elles devraient se limiter à celles correspondant à leur état civil d'origine, au mépris éhonté de leur sécurité.

Les protéger des «détraqués»

Selon les calculs de Stones, les hommes ont ainsi 1,55 fois plus de risque que les premières concernées d'être opposés à l'accessibilité des toilettes pour femmes aux femmes transgenre. Et quand ils expriment leurs «préoccupations», les hommes le font en des termes bien plus violents que les femmes. De leur côté, les femmes craignent surtout que des «pervers» profitent de l'accessibilité des toilettes aux femmes transgenre en se faisant passer pour telles.

Selon Stones, la transphobie masculine a trait au rôle de protecteur de la gent féminine (dans son ensemble) que s'assigne encore une grande partie des hommes. Et elle s'exprime dans ce genre de commentaire: «Je ne veux pas qu'un mec transformé en meuf croise ma femme aux chiottes» ou encore «Je suis père d'une adolescente et j'exige qu'on respecte son intimité lorsqu'elle va aux toilettes et qu'elle soit protégée des détraqués qui pourraient débouler».

Pour la chercheuse, ces commentaires montrent aussi comment les hommes voient, en tendance, les femmes transgenre: comme des hommes qui se déguiseraient en femmes afin d'abuser de ces dernières.

Source: Slate.fr