samedi 28 février 2015

Grippe: un hiver particulièrement meurtrier chez les personnes âgées

INFOGRAPHIE - D'après l'institut de veille sanitaire, une hausse de la mortalité de 17% a été relevée depuis le début de l'année. Les personnes de plus de 65 ans sont particulièrement concernées. L'épidémie de grippe a pesé dans cette augmentation. 
 
L'hiver est la saison où se produit le plus décès, mais le début de l'hiver 2014-2015 a été particulièrement meurtrier. L'institut de veille sanitaire a révélé, mercredi, avoir enregistré toutes classes d'âges confondues une hausse de la mortalité de 17% par rapport à la moyenne attendue, calculée à partir des huit dernières années. Les personnes de plus de 65 ans sont particulièrement concernées. On relève autour de 3500 décès au lieu des 3000 attendus. Neuf autres pays européens enregistrent une tendance similaire.

L'épidémie de grippe a pesé dans cette augmentation
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Le bulletin de l'Invs ne compile pas les causes de ces décès mais l'épidémie de grippe a probablement pesé dans cette augmentation. La maladie, qui a touché 2,5 millions de personnes, a entamé son reflux début février. Mais son activité reste «forte» dans de nombreuses régions où le nombre de cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale restait très élevé la semaine dernière. C'est notamment le cas du Limousin (1.642 cas pour 100.000 habitants), de la région Midi-Pyrénées (938) et de la Champagne-Ardenne (936).

La grippe pourrait tuer entre 5000 et 7000 malades

Les personnes âgées sont extrêmement vulnérables. Contrairement aux autres classes d'âge, le nombre d'hospitalisation continue à croitre. Dans son dernier bilan, l'InVS précise que les plus de 65 ans représentent près de la moitié (48%) des 970 cas graves de grippe admis en réanimation depuis le 1er novembre dernier. 98 d'entre eux ont abouti à des décès. Les cas graves ont été majoritairement infectés par des virus A(H3N2) qui touchent plus spécialement les personnes âgées et les sujets à risque, contre lesquels le vaccin s'est avéré peu efficace cet hiver.

D'après plusieurs experts, le nombre de morts attribuables à la grippe sera beaucoup plus élevé. Dans le Parisien, le professeur François Bricaire concourt avec l'estimation de l'urgentiste Patrice Pelloux, selon laquelle grippe et surtout ses complications respiratoires et cardiaques pourraient entraîner entre 5000 et 7000 morts, contre les 2000 à 3000 habituels. Cependant, si l'épidémie actuelle est forte, elle n'est pas exceptionnelle. Des souches encore plus virulentes ont sévi dans les années 1990 ou au début des années 2000.

Source : Le Figaro.fr

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