mardi 7 avril 2015

Pakistan : deux transsexuels tués, un troisième violé



Deux transsexuels ont été abattus lundi par des hommes armés dans le nord-ouest du Pakistan. Un troisième a été enlevé, puis violé collectivement par le même groupe armé.


ILLUSTRATION. Des hommes armés ont enlevé, puis violé collectivement un
transsexuel lundi dans le nord-ouest du Pakistan, après en avoir abattu deux
autres qui rentraient tous de la même fête.BANARAS KHAN / AFP

Deux transsexuels ont été tués et un troisième a été violé collectivement lundi dans le nord-ouest du Pakistan. Ils avaient été enlevés plus tôt dans la matinée par des hommes armés alors qu'ils rentraient tous de la même fête, ont indiqué les autorités. Les trois «hijras», comme ils sont appelés en langue ourdou, ont d'abord été abordé par le groupe d'homme armés mais ils ont refusé les avances.



«Après avoir vu leurs avances refusées, les assaillants ont ouvert le feu sur les hijras», a expliqué Sajjad Khan, un haut responsable de la police locale. Deux transsexuels ont alors perdu la vie. Un troisième a été enlevé et violé à plusieurs reprises.

«La victime a raconté à la police avoir été libérée après avoir subi un viol collectif par quatre hommes», a ajouté le responsable. La police locale a annoncé l'arrestation de six hommes, suspectés du double meurtre et de viols. «Les accusés sont en fait des fans des transsexuels, ils ont assisté à plusieurs de leurs spectacles de danse et de musique», a précisé une autre source policière.

Reconnus comme le «troisième sexe»

Le Pakistan compte environ un demi-million d'eunuques ou «hijras», des hermaphrodites, des transsexuels et des travestis souvent cantonnés à la mendicité, la prostitution ou à la danse lors des mariages. La cour Suprême du Pakistan avait reconnu en 2009 les «hijras» comme un «troisième sexe» et les avaient autorisés deux ans plus tard à se présenter aux élections, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent.

Lors des législatives de mai 2013, une demi-douzaines de transsexuels s'étaient portés candidats sans toutefois réussir à se faire élire.

Source : Le Parisien

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire